Après 20 ans d’existence et au fil des expériences, le Groupe Alphalink est devenu un acteur incontournable du marché indirect des télécommunications en France. Rencontre avec son Président, Alexandre Nicaise.
Comment répondre au besoin de connectivité en très haut débit, qui est de plus en plus important dans les entreprises ? Comment faciliter l’essor des télécommunications, devenues aujourd’hui vitales dans le monde des affaires et pour l’accès à la croissance ? Comment se développer efficacement dans un marché porteur mais hyper concurrentiel ? Ce sont les questions auxquelles l’entreprise Alphalink tente d’apporter de précieuses réponses depuis une vingtaine d’années. Fondée en 1999, cet opérateur d’infrastructures, spécialisé dans la vente indirecte de Solution Globale Télécom, s’adresse aux entreprises souhaitant digitaliser leur système d’informations afin d’être plus efficaces dans leurs relations clients, dans le marché de la PME, PMI et du grand compte.
Aujourd’hui divisé en deux filiales (Init Sys et Dimension Telecom), le groupe affiche en 2018 un chiffre d’affaires consolidé de 41 millions d’euros. Une belle réussite qui trouve notamment sa source dans l’offre transversale, multi-tiers, de l’entreprise. Cette dernière propose à ses clients la prise en charge de toutes les démarches de partenariat, d’éligibilité, d’ouverture de service, par le biais d’un contrat unique. Un gain de temps considérable pour les entreprises. « Ce qu’on observe depuis 20 ans, c’est que les clients finaux en ont assez d’avoir un opérateur pour le mobile, pour la téléphonie fixe, pour le réseau Internet, et des prestataires pour les différents contrats de maintenance », résume Alexandre Nicaise.
Cette pluralité d’acteurs peut en effet se révéler contraignante et surtout chronophage. Conséquence immédiate : de plus en plus, les clients souhaitent dialoguer avec un seul interlocuteur. Mais ce nouveau paradigme pose un vrai problème aux opérateurs alternatifs qui est celui de la complétude de l’offre. « Bien souvent, les opérateurs ont développé leurs gammes sur un modèle unique, de voix, d’Internet, etc. Alphalink va alors être une sorte de trait d’union pour tous ces opérateurs alternatifs, qui va leur permettre de compléter leur offre, soutient Alexandre Nicaise. Nous proposons une intégration globale de l’infrastructure jusqu’à l’applicatif. Nous aidons les opérateurs à devenir ce que l’on appelle des opérateurs convergents. Le fondement d’Alphalink est de se dire que nous sommes sur un marché en pleine croissance.
Nous n’avons de cesse d’apporter des services complémentaires à nos clients pour leur permettre de se démarquer et d’avoir un coup d’avance sur la « mainstreamisation » des systèmes d’informations, pour aider leurs clients, c’est-à-dire les clients finaux, à digitaliser leur modèle ». Le groupe se fait aussi fort de proposer une solution adaptée à chacun de ses clients.
« Chaque PME est unique, chaque PME a ses propres besoins, relève Alexandre Nicaise. Une réponse industrielle unique pour l’ensemble des PME est une ineptie. C’est là qu’Alphalink apporte sa réponse adaptée. Pour avoir une réponse audible, il faut d’abord être en capacité d’écouter le client, en revenir au b.a.-ba du commerce. L’écouter, ce n’est pas venir le voir avec une offre industrialisée, mais venir le voir avec une connaissance de son métier, une connaissance de ses contraintes ».
Une utilisation optimum du service
Le PDG de l’entreprise en est convaincu : les communications unifiées ne sont viables que si les infrastructures sont au rendez-vous en support. « Les communications unifiées, d’un point de vue purement technique, vont « multiplexer » différents types de flux, explique-t-il. Nous avons des flux très interactifs comme la voix, s’il y a des coupures dans le réseau cela impact la qualité de la voix. À côté, cela va utiliser des flux complètement asynchrones.
Typiquement, si l’on prend le cas de la mise à disposition d’un fichier sur un répertoire pour que les autres utilisateurs puissent le consulter, cela va nécessiter des architectures et des infrastructures très agiles quant au délai de réponses où à la scalabilité du réseau en termes de performance. Dans notre cas, notre objectif est d’assurer aux clients une utilisation optimum de son service. Sur l’accès (xDSL/fibre), la voix fixe et mobile ou l’hébergement, nous adaptons notre modèle pour que nos partenaires puissent durablement s’investir sur leurs marchés ».
Aujourd’hui, le réseau du groupe Alphalink s’étend sur tout le territoire national.
Dans les grandes villes, l’entreprise déploie désormais ses propres infrastructures jusqu’à l’abonné pour opérer ses services. Paris a été la première sur la liste, Nantes, Lyon, Strasbourg sont en cours de déploiement. À terme, Rennes, l’ouest parisien, Toulouse, Bordeaux Lille, Marseille, Nice devraient suivre. L’objectif étant d’avoir fin 2020 une vingtaine de grosses métropoles couvertes. Mais l’international n’est pas oublié. Forte de sa croissance, l’entreprise convoite forcément ce marché au potentiel immense. « Depuis 20 ans, nous avons développé une plateforme de service qui est française, à destination du marché hexagonal, analyse Alexandre Nicaise. Environ 90% de la clientèle est française.
Actuellement, nous sommes en train d’entamer un nouveau plan de notre développement, avec une ouverture soit en acquisitions, soit en développement ex nihilo d’ouvertures de filiales en Europe. Alphalink fonctionne sur un modèle indirect, avec des distributeurs, qui ont parfois des clients internationaux ».
Supplément de valeur
Particularité française de ce secteur : une réglementation sur la gestion des numéros assez contraignante. « Lorsque vous êtes opérateur téléphonie fixe ou mobile, vous avez un certain nombre de règles, des droits et des devoirs, précise le PDG. Il y a notamment le devoir de respecter le plan de numérotation français. Il y a un certain nombre de droits liés aux écoutes légales, aux réquisitions judiciaires, à la traçabilité des numéros, qui nécessitent pour l’ensemble des opérateurs d’être en conformité avec le législateur. Sur tous ces points, Alphalink apporte un devoir de conseil et de moyens pour permettre aux opérateurs d’être en conformité avec le socle légal ». Sensible aux questions écologiques, le groupe accompagne également ses clients dans le développement de solutions techniques pointues plus respectueuses de l’environnement et s’engage à travailler avec des partenaires respectant les règles sociales et environnementales en vigueur. Dans ce secteur, la veille permanente, l’importance accordée à la recherche et au développement sont primordiales. Porté par la révolution technologique, le monde des télécommunications est toujours en pleine effervescence depuis une trentaine d’années. Aujourd’hui encore, le modèle est caractérisé par une croissance forte et une concurrence acharnée, avec une pluralité d’opérateurs. Sur le marché grand public, on retrouve quatre opérateurs de référence.
Mais sur le marché B2B, ce sont environ 2 000 opérateurs qui sont déclarés. Un grand nombre d’acteurs, qui nécessite une veille constante pour mener à des produits qualitatifs. Mais pas de quoi effrayer Alphalink, qui a consacré beaucoup de temps et d’investissement dans la R&D et la sécurité de réseau. « Les disparités et les profils des opérateurs alternatifs sont nombreux. Chaque acteur y va de sa vision stratégique, de son innovation, de sa personnalité. Nous allons apporter à l’opérateur, très fort dans un secteur, un supplément de valeur sur des domaines où il est peut-être un petit peu moins bon. C’est notre stratégie et notre grande force ».
Chiffres clés
300 opérateurs de proximité partenaires
40 000 sites reliés au réseau Alphalink
100 000 utilisateurs quotidiens
15 data centers en France
Investissement R&D dans le réseau : 15% du CA tous les ans
100 collaborateurs
41 M€ de CA en 2018
20% de croissance par an, depuis 10 ans
Retrouvez l’article paru dans le magazine Informations Entreprise n°172 : Alphalink – Informations entreprises